Cela pourrait être la maxime des automobilistes parisiens, de l’Île-de-France et de tous ceux qui auront la bonne idée de circuler à Paris en 2024.
Une fois n'est pas coutume, mais nous allons parler de Paris et mettre de côté notre ancrage local, loin des grands centres urbains pour vous parler d'une problématique qui peut nous concerner tous. Paris est une ville touristique, la capitale la plus visitée du monde, et certains la considèrent comme la plus belle ville du monde... A chacun ses critères, mais que ce soit professionnellement, pour les études ou pour les vacances, tous les Français peuvent avoir la nécessité ou l'envie de faire un tour à la capitale. Évidemment, les habitants de Paris et de l’Île-de-France sont les premières victimes et ils sont intarissables sur la circulation à Paris et, à la vue de ce qui les attend, ce n'est pas prêt d'être fini !
Le périphérique parisien : Les JO, mais pas uniquement
Vous allez voir que le périphérique en 2024 ne sera pas bouché uniquement pour les JO... La mairie de Paris et le Gouvernement ont des ambitions plus grandes. Les Jeux olympiques vont servir de tests et c'est, sans doute, une façon d'habituer les usagers de la route à ces restrictions qui sont sensées permettre de moins polluer, de décongestionner la capitale et d'offrir un air plus pur aux habitations. Comme nous n'avons pas d'école sur le sujet et que nous préférons être transparents pour vous, il faut savoir que l'opposition et certaines associations sont vent debout. Pour elles, la métamorphose est plutôt kafkaïenne et le résultat sera contraire : plus de bouchons, plus de congestions et donc plus de pollution...
Les JO mérite bien une voie dédiée, non ?
Indubitablement, les Jeux olympiques d'été 2024 seront une période noire, ce qui paraît assez logique puisque le monde de l'olympisme se donnera rendez-vous dans la capitale française. Au pays où les privilèges ont été abolis, il est possible de façon, certes occasionnelle, de les voir apparaître de nouveau. Pour les Jeux Olympiques, c'est carrément une voie qui sera exclusivement réservée aux officiels des JO, mais aussi évidemment au secours. Quand on sait que le trafic moyen est de plus ou moins un million de véhicules, on vous laisse imaginer le chaos pour ceux qui devront emprunter le périph, mais comme chacun sait, c'est qu'un bouchon a une capacité de nuisance qui peut tout à fait bloquer d'autres axes. L'effet domino est une crainte avérée des autorités. C'est facile comme conseil, mais il faudra éviter cette zone durant l'été, mais attention une voie pour les JO peut facilement se métamorphoser en voie de covoiturage ad vitam et æternam.
Le périphérique : la nouvelle cible de la mairie de Paris
On commence par un changement de vocabulaire puisque le périphérique doit devenir un « boulevard urbain ». C'est vrai que le nom est plus joli, mais il n'est pas certain que la pilule soit plus facile à avaler pour les automobilistes. En effet, la voie Jeux olympiques sera transformée en voie réservée aux covoiturages, taxis, bus et véhicules de sécurité. Cette décision a été validée par le gouvernement qui voit dans cette modification une façon d'encourager les moyens de déplacements alternatifs. L'idée explosive, c'est sans doute la limitation sur le périphérique de 70 à 50 km/h. Cette mesure a déclenché l'ire de tous les usagers et elle est tellement impopulaire que même ce gouvernement ne la soutient pas. Les mauvaises langues ou les plus avisées, qui sait, expliquent que de toute façon cela ne changera rien, car avec les bouchons tout un chacun roulera au pas.
Paris en guerre contre les SUV
Cette mesure ne fait pas dans la dentelle. Le stationnement pour les SUV et tous les véhicules lourds et volumineux va devenir nettement plus cher dans Paris. Jusqu'alors le prix du stationnement était de 4 ou 6 euros de l'heure, mais demain, les SUV thermiques et hybrides rechargeables de plus de 1,6 tonne et les SUV électriques de plus de 2 tonnes devront payer 12 € ou 18 € par heure. On peut parler de prix prohibitifs, non ? Nous vous avions parlé d'une offensive généralisée contre les SUV et cette loi s’inscrit totalement dans la guerre contre le type de véhicules préféré des automobilistes français. La Mairie de Paris a décidé d'un référendum, comme pour l'usage de la trottinette, pour demander aux Parisiens s'ils sont d'accord pour un tarif plus important pour ces gros véhicules.
2024 risque d'être une longue année pour les automobilistes circulant dans la capitale et autour : on peut se demander si cela sera l'annus horribilis, selon les mots consacrés de feu la reine Elizabeth II, ou si Paris sera fidéle à sa devise : Fluctuat nec mergitur .
Toutes les équipes de Mon Agence automobile.fr vous souhaite un merveilleux Noël !