Pour ce mois de novembre généreux en soleil, on pourrait presque parler d'été indien sur une partie de l'Hexagone. Pourtant, l'hiver vient avec l'inévitable loi montagne qui est devenue un vrai marronnier avec l'éternelle question : est-ce que les forces de l'ordre vont sanctionner les récalcitrants et les étourdis ? Une nouvelle étude démontre que les relations entre usagers ne s'arrangent pas et lorsqu'elles ne sont pas frileuses, elles peuvent même être brûlantes et conduire au pire, comme malheureusement on a pu le constater avec la mort d'un cycliste à Paris le mois dernier ; d'une altercation malheureusement banale, on est passé à une mise en examen pour meurtre... Nous vous en avions parlé, il y a quelques mois, et après la phase d’expérimentations, les radars intelligents devraient être déployés à grande échelle sur le territoire.
La loi montagne : de sommets en sommets ?
Depuis bientôt quatre ans, nous alertons nos clients et nos visiteurs sur cette fameuse Loi montagne qui court du 1er novembre au 31 mars 2025. Attention les sanctions arrivent, disons-nous, benoîtement. Et bien, tous les ans, les Autorités le disent et puis plus rien. L'idée est pour une fois de promouvoir une loi de sécurité routière sans invoquer le gendarme et la sanction et parler de responsabilité individuelle. La loi Montagne est une loi dont l'objectif est de sécuriser la circulation pour les usagers de la route qui circulent des zones où le verglas et la neige sont fréquents. L'idée est d'adapter les pneumatiques à ses conditions particulières de conduite sur la neige.
Attention pour cette nouvelle année la réglementation de la loi montagne évolue : si vous possédez des pneus neige portant le sigle « M+S », il faudra soit les changer pour des pneumatiques floqués d'un sigle « 3PMSF », soit être équipés de chaîne ou de chaussettes à neige. Cela peut paraître complexe, on peut chercher à justifier, certains même iront dénoncer le complot de je ne sais qui, mais la réalité est là ; rouler avec une pneumatique dans des zones où la neige et le verglas sont fréquents est accidentogène et même sans cela, il suffit d'un génie pour bloquer une route de montagne sur des kilomètres. Cette loi est valable dans 31 départements*.
Baromètre de la fondation Vinci : sur la route, comme à la vie ?
Le baromètre de la fondation Vinci Autoroute étudie en Europe et en France le comportement des automobilistes selon ces mêmes automobilistes. On pourrait penser que la plupart des sondés préfèrent le déni à la réalité de ses comportements et pourtant... Le plus amusant : 95 % déclarent avoir peur du comportement des autres. Comme le disait Sartre, l'enfer, c'est les autres. Ce qui est bien ce qu'étant toujours l'autre d'un autre, on peut dire que l'enfer est sur la route, non ? On s'amuse, mais cela signifie que la plupart d'entre nous, si ce n'est tous, conduisent la peur au ventre. Ceci explique cela : la peur entraîne la colère et même si certains veulent faire de ce sentiment nébuleux une réaction légitime, force est de constater qu'il est mère de toutes les violences, verbales comme physiques. Ensuite, c'est beaucoup, beaucoup, moins drôle : 44 % des cyclistes grillent les feux rouges. 67 % des deux-roues à moteur squattent le Sas vélo tandis que seulement 33 % le font en voiture. On dit seulement parce qu'on aimerait bien avoir le chiffre pour les grandes villes françaises, sans la pondération des bons élèves européens. C'est ensuite le chaos : 78 % des automobilistes utilisent le téléphone au volant, 13 % utilisent la voie des bus, etc. C'est sûr qu'avec cela plus de 90 % des personnes à pied craignent qu'on ne les laisse pas passer sur les passages dédiés. On ne peut que leur conseiller de continuer de craindre, car là encore, le réflexe de laisser passer un piéton qui s'engage est loin d'être acquis. Alors quoi ? Et bien, à défaut de responsabilité individuelle, il y a le bâton et toujours plus de radars, toujours plus perfectionnés.
Les radars intelligents arrivent...
Et c'est la Loi finance qui le dit. L’État va investir près de 50 millions d'euros pour optimiser son parc de radar routier. Ce n'est pas tant l'investissement qui pour le budget de l’État est une poussière, surtout qu'un retour sur investissement ne serait pas inattendu, mais plutôt les précisions que donne le texte de loi. En effet, les nouveaux radars vont débarquer. Nous vous parlions du Radar Nano, homologué, il y a plus de deux ans et voilà que les nouvelles technologies d'intelligence artificielle font être intégrée. L'IA, c'est toujours un grand mot, largement galvaudé pour le grand public, alors pour faire simple. C'est une technologie qui permet de contrôler trois éléments en une fois : le téléphone au volant, le port de la ceinture de sécurité et le respect des distances de sécurité. Autant être honnête et dire que ce dernier contrôle va rentabiliser plusieurs années de radars. Les distances de sécurité ne sont pas vraiment respectées, si ? Si nos calculs sont justes, il sera possible de perdre 9 points en un contrôle avec ce type de radar. A bon entendeur...