Pour les actus du mois d'octobre, on va parler chiffres. Les voitures électriques battent record sur record et après avoir effacées le diesel, elles se rapprochent des hybrides. En parlant de cela, avez-vous entendu parler du nouveau malus écologique pour 2024 ? Préparez les protége-dents, ca va cogner ! Pour finir, imaginez-vous Paris sans voiture pour les Jo, un élu a lancé l'idée...
Les voitures électriques au cœur d'un marché automobile en reprise
Le monde de l'automobile va mieux et ce sont les chiffres qui le disent. Peu à peu, les constructeurs retrouvent les volumes de vente d'avant la pandémie. Depuis le début d'année 2023, les ventes ont bondi de 15 % par rapport à 2022, ce qui se traduit par l'achat de 156 304 voitures particulières neuves. Si ces chiffres sont rassurants pour l'ensemble du secteur, les voitures électriques sortent encore leur épingle du jeu en prenant 19 % du marché : c'est un record. En septembre, c'est presque une voiture immatriculée sur cinq qui était entièrement électrique tandis que les hybrides, représentent que 21,3 % des ventes du mois.
Cinq constructeurs se détachent déjà sur les ventes cumulées de modèles électriques en 2023 :
- Tesla Model Y : 27 458 exemplaires vendus
- Dacis Spring : 21 103 exemplaires vendus
- Renault Mégane : 12 649 exemplaires vendus
- Tesla Model 3 : 12 315 exemplaires vendus
- MG4 : 12 199 exemplaires vendus
Toutefois, ces constructeurs sont prudents face aux incertitudes qui pèsent sur le marché. Malgré la reprise actuelle, les commandes pourraient se niveler après l'effet de rattrapage dû aux pénuries de semi-conducteurs et aux problèmes logistiques. L'inflation et la hausse des taux pèsent également sur le pouvoir d'achat ce qui devrait finir par affecter les ventes à moyen terme. Néanmoins, une ruée vers les concessions est attendue dans les semaines à venir comme avant chaque modification du bonus écologique. Cette année, on attend une vraie attaque du gouvernement sur tous les véhicules électriques construits hors de l’Union européenne, pour ne pas dire la Chine.
Malus écologique 2024 : le retour de la peine de mort ?
On l'admet, c'est un titre provocateur, mais que diriez-vous si la voiture que vous vouliez acheter neuve voit son prix doublé par l'entremise d'un malus ? En 2024, ce ne sera plus une inquiétude, mais une réalité. Évidemment, qui n'est pas pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et pour la promotion des véhicules les plus respectueux de l'environnement ? Alors, quand on apprend que l'arsenal de taxe est monté en gamme et ouvre ses portes dès 118 g/km, on se dit que ce sont les grosses voitures polluantes ou les sportives des « riches » qui sont visées : et bien pas sûr du tout.
Une Dacia Sandero, c'est une prime de 100 euros à payer tout comme pour la Peugeot 2008. 100 euros sur un prix global, ce n'est pas grand-chose, surtout qu'il y a des chances pour que le concessionnaire, ou le constructeur, fasse un geste commercial. Cependant, si des petites voitures populaires commencent à se faire piéger dans le filet des malus écologiques, on peut s'attendre à un carnage tout en haut du classement. Un petit diesel pour la route ? 22 000 euros de malus pour le Kaleos de Renault.
Heureusement, il y a le plafonnement ! Et non, c'est fini. Vous rêviez de rouler en Mustang quitte à vous saigner de 58 400 €. Dépêchez-vous, l'année prochaine, accrochez-vous à votre siège baquet, c'est 60 000 euros de malus, soit 118 400 euros ! Pareil pour la Toyota GR 86 !
Le plus amusant, c'est que des supercars collent si bien aux nouvelles normes que vous payerez moins de malus pour certaines Ferrari et tutti quanti que pour des voitures lambda... On vous prépare un article réjouissant pour vous expliquer tout cela en détail, sans oublier le nouveau malus au poids. En 2024, vous allez sans doute préférer nos voitures d’occasion !
Paris sans voitures pour les JO 2024 ?
Cette fois, ce n'est pas un titre provoc, mais bel et bien, l'idée de David Belliard, adjoint EELV à la mairie de Paris. Cette mesure s'inscrirait dans une vision d'un "Paris sans voitures" et serait accompagnée de la gratuité des transports en commun ainsi que d'une promotion du vélo pour parvenir à minima à 10 % des trajets. L'idée ne semble pas faire florès auprès de sa majorité, mais elle a eu le don de cliver l'opposition et, sans parler des Parisiens. Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire de Paris, Anne Hidalgo, la qualifie d'irréaliste et critique la manière dont elle a été annoncée.
L'idée était sans doute de faire le buzz et cela a fonctionné, mais on peut se demander si l'écologie ne mérite pas mieux que cela. Les JO de Paris risquent d'être un sacré chantier pour les locaux, mais si en plus vous les privez de voitures, il faudra plus que Teddy Riner pour bloquer la fronde ! Pour l'instant, pas d'inquiétude, le buzz est passé, l'adjoint a été recadré et les voitures devraient pouvoir circuler durant les Jeux olympiques de l'année prochaine.