Le cabriolet est un mythe. Est-ce sa singularité, ses lignes, le plaisir de conduire les cheveux au vent, le soleil en passager ? L'attrait n'est pas discutable mais finalement acheter un cabriolet d’occasion ou neuf reste souvent au temps du conditionnel, une sorte de rêve qu'on ne veut pas vraiment réaliser. Il y a évidemment le prix qui peut freiner les ardeurs, l'usage souvent exclusif, mais il est tout à fait possible de se faire plaisir avec des voitures grand public pour un usage « quotidien ». Qu'on se le dise le cabriolet n'est pas le domaine réservé des voitures de luxe, des sportives, même si nous devons bien l'avouer, leurs constructeurs sont particulièrement attentionnés quand ils sortent un nouveau cabriolet. Cela reste un événement, un petit plaisir autant pour la marque et son image que pour les clients. Pour ceux qui sont prêts à franchir le cap, ceux qui y pensent sérieusement et les curieux, vous trouverez tout ce qu'il faut savoir pour acheter son cabriolet...
Au début, il y avait les phaétons...
C'est la petite histoire et le premier nom des cabriolets : phaéton. Au début de l’ère de l'automobile, le cabriolet est d'usage. Si vous aimez faire le tour des salons des voitures anciennes, vous avez remarqué que les premières voitures, comme la Buggati type 35 n'avaient pas de toit en dur. Le phaéton est tout simplement un modèle quatre places. Le nom vient de la mythologie grecque. Phaéton est le fils du Dieu du soleil, Hélios. Le joyeux bambin subtilisa le char solaire de son père et perdant le contrôle, il embrasa la terre et le ciel et fut, pour la peine, foudroyé par Zeus. Phaéton devint le nom de celui qui conduit, le cocher. On parle aussi du phaéton de la république pour celui qui tient les rênes. Le nom fut donc repris pour nommer ces véhicules et malheureusement perdu pour être remplacé par le moins poétique cabriolet, décapotable ou le trop Anglais roadster.
Cabriolet, décapotable, roadster, spyder, découvrable
Classer, ranger, étiqueter... C'est un besoin presque physiologique du cerveau humain tout comme pinailler sur les définitions ; le monde de l'automobile ne déroge pas à cette loi d'airain. Le type de carrosserie peut donner lieu à des débats sans fin. Pour notre culture automobile, nous sommes obligés de vous parler de la distinction entre cabriolet, décapotable et roadster même si dans les catégories de nos annonces en ligne, on parle de cabriolet pour simplifier la recherche de nos visiteurs. En 2024, il faut savoir que le nom ne correspond pas à une réalité, mais au marketing. Le terme spyder par exemple consacrait les modèles qui avaient un siège escamotable dans le coffre offrant à l'heureux passager un grand bol d'air frais. Aujourd'hui, les spyders n'ont plus ce siège. Si vous trouvez un contre-exemple à notre tentative de définir les différentes carrosseries, c'est que les constructeurs n'ont jamais vraiment respecté les nomenclatures qui peuvent en plus différer d'un pays à l'autre.
Un roadster, par exemple est un cabriolet, mais un cabriolet n'est pas forcément un roadster. La différence ? Un cabriolet est une variante d'un modèle existant tandis que le roadster est un modèle exclusif. A l'origine, le roadster n'a pas de vitre sur le côté tandis que le cabriolet si. La différence entre cabriolet et décapotable est encore plus ténue. Dans les années 30, un cabriolet est une voiture ou seul le conducteur est à l'air libre et la décapotable découvre l'ensemble de l'habitacle. Depuis, la nomenclature a changé et, pour certains, le cabriolet se définit par un toit en dur tandis que les décapotables seraient dotées d'un toit en tissu amovible.
Il existe aussi une distinction entre le cabriolet et ses deux portes et la décapotable qui en a quatre. Attention à ce qu'on appelle les découvrables comme la Fiat 500 C où la capote se retire intégralement, repliée à l’arrière, mais les arches restent fixes. C'est plus un toit ouvrant en mode décapotable qu'un cabriolet. Ces carrosseries hybrides sont difficilement classables et autant un automobiliste va se sentir plus en sécurité avec ses arcs en dur, autant un autre va trouver que finalement, c'est simplement un toit ouvert, loin de la sensation cabriolet. Et on ne parle pas de l'iconique Targa, des speedsters ou le Drophed coupé...
Capote, hardtop et autres joyeusetés
A l'origine, il y avait la toile. Cela remonte même aux premiers modèles, dans les années 30 avec les véhicules semi-décapotabe : en résumé, le chauffeur était à l'air libre tandis que les « maîtres » étaient sous la capote. Le cabriolet avec capote pliable, c'est le parfum des youngtimers comme la Golf Cabriolet Serie 1 ou la capote électrique de la merveilleuse Mercedes W12 Cabriolet. La capote a fait son temps à cause du confort sonore, des exigences d'entretien, des problèmes d'humidité et des actes malveillants. C'est vrai que le charme est là et qu'on peut trouver des modèles accessibles des années 90 par exemple, mais cela reste une voiture plaisir qu'il ne vaut mieux pas laisser garer dans la rue.
Le hardtop, c'est un toit en dur qui peut se plier ou alors s'enlever complètement. C'est une question de goût, mais il est souvent jugé plus esthétique et plus confortable pour la conduite car ils isolent mieux du bruit et reste moins sujet aux fuites et à l'humidité. Le hardtop se décline en multiples solutions selon les marques. Il est plus complexe, prend plus de place et limite la contenance du coffre. On vous dira qu'on n'achète pas un cabriolet pour la place et son coffre.
On craque ou pas ?
Le cabriolet reste une voiture plaisir pour les ballades, profiter du beau temps et aller sur les petites routes surtout pour les capotés. C'est un peu un art de vivre comme peut l'être la vanlife. C'est une voiture dont on va profiter de temps en temps plutôt que celle du quotidien ou des grands trajets. Évidemment, il y a autant de contre-exemples que de modèles. La technologie et le travail des ingénieurs permettent aujourd’hui de profiter d'excellente condition de conduite tout en profitant d'un plaisir maximum avec un hardtop. Comme souvent, ce sont les constructeurs les plus prestigieux qui proposent ces cabriolets de luxe. Dans les marques accessibles, le cabriolet est parfois une gamme de plus et on ne donnera pas de nom, mais rouler de grandes distances peut devenir désagréable quand on a le sentiment que le cabriolet est une simple option, sans adaptation sonore et aérodynamique. Par contre, pour rouler sur les petites routes, aller faire ses courses, faire un saut à la plage, c'est parfait. Quand on veut acheter un cabriolet, il faut penser à l'usage que l'on veut en faire : longueur des trajets, types de route, météo, etc... Le plus important, c'est vraiment de se renseigner, louer un modèle en particulier par exemple pour un week-end, si vous achetez d’occasion, vous aurez des conseils adaptés et vous pourrez même lancer une recherche dans notre réseau national pour trouver le modèle de vos rêves.
La seule régle en cabriolet : c'est le plaisir !