Avec le changement d'heure, les automobilistes vont devoir retrouver les bonnes habitudes pour conduire de nuit. Le matin et le soir, il faudra prendra la route de nuit et adapter sa conduite à des conditions différentes et souvent plus difficiles avec l'arrivée de l'hiver.
La nuit, tous les chats sont gris, alors il faut être d'autant plus vigilant quand on est au volant ! Vous trouverez dans cet article des conseils pour vous adapter votre conduite nocturne que ce soient pour des trajets quotidiens ou des voyages au long court mais, avant tout, on fait le point sur cette peur du noir qui semble traverser les âges.
Conduite de nuit : la peur du noir
En Europe, 81 % des automobilistes déclarent avoir peur de conduire la nuit. Plus de 50 % d'entre eux pointent du doigt la vision dégradée, tandis qu'un conducteur sur trois craint d'avoir un accident.
Si la peur du noir est une phobie venue, sans jeu de mots, de la nuit des temps, ces craintes sont justifiées par les chiffres :
- Un piéton décédé sur cinq est percuté la nuit.
- Un accident sur trois en France a lieu la nuit
- La nuit, le risque d'accident mortel est quatre fois plus grand
- La période la plus dangereuse se situe entre 4h et 6h du matin
Il existe de nombreuses raisons pour expliquer ces chiffres, notamment, des comportements déviants comme la consommation d'alcool ou la drogue au volant, mais aussi la somnolence due à la fatigue.
Rassurez-vous, tout le monde est capable de bien conduire la nuit. Voici quelques conseils pour partir sur de bonnes bases et oublier votre appréhension.
Conduite de nuit : préparer votre voiture
Conduire la nuit demande de profiter de la meilleure visibilité possible. Pour cela, il faut vérifier que votre voiture soit prête à se plonger dans les nuits obscures. Il faut commencer par le plus simple : la propreté.
Conduite de nuit : pare-brise, rétroviseurs et vitre propre pour une meilleure visibilité
Un pare-brise sale, même de jour, peut devenir problématique à cause des rayons du soleil et des scintillements qui vont venir vous éblouir. Alors, quand il fait nuit, cela devient extrêmement dangereux à cause des phares des autres automobilistes que vous allez croiser ou qui sont derrière vous. De plus, en cas de froid, il sera encore plus difficile à nettoyer en cas de gel. N'hésitez pas à lire notre article pour découvrir nos astuces pour bien nettoyer son pare-brise. Bien entendu, si ce qui vaut pour le pare-brise, vaut pour toutes les vitres de votre voiture : les rétroviseurs, la lunette arrière et les vitres latérales.
Conduite de nuit : des phares comme vos yeux
Cela va de soi, mais c'est mieux en le disant : il faut vérifier vos phares et vos feux de circulation. Ce sont des outils de votre sécurité sur la route car s'ils vous permettent de voir, ils vous permettent aussi d'être vu. Il faut donc en prendre soin et les nettoyer comme nous vous l’expliquions dans notre article qui présente différentes techniques de nettoyage de toutes vos optiques. Une fois propre, un phare mal réglé est doublement dangereux : son efficacité sera réduite et, en plus, il pourra éblouir les autres usagers de la route.
Pour bien vérifier leur fonctionnement, n'hésitez pas à faire un tour chez un professionnel : aujourd'hui, la plupart des voitures ne permettent plus de les régler sans les outils technologiques des spécialistes. Ce dernier pourra également vérifier si vos caméras de sécurité sont bien calibrées et fonctionnent correctement.
La conduite de nuit : des techniques pour s'adapter
Entre des techniques simples de conduite et une adaptation aux conditions nocturnes, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour bien conduire la nuit et, peut-être, retrouver votre confiance, sans tomber dans l’excès qui est toujours préjudiciable sur la route.
Les astuces contre les éblouissements
Le plus rédhibitoire la nuit, c'est l'éblouissement des phares des autres automobilistes. Entre eux qui roulent constamment en pleins phares, ceux qui utilisent des intensités non conforme, il est difficile de ne pas croiser une voiture qui vous éblouira. Le risque, c'est de perdre sa trajectoire et d'aller directement dans le fossé. Évitez de regarder les voitures que vous croisez, mais ne vous focalisez pas sur la ligne blanche, car la nuit son pouvoir est quasiment hypnotique, notamment si vous conduisez fatigué. Vous pouvez utiliser aussi les lunettes jaunes qui permettent une meilleure visibilité.
Et si vous avez vraiment du mal à voir la nuit, il faut absolument rencontrer un spécialiste. Si les examens médicaux pour le permis de conduire ne sont pas encore obligatoires, rien ne vous empêche de faire vérifier votre vue pour vous, les vôtres et tous les autres que vous croisez sur votre chemin.
La fatigue, l'ennemi de la conduite de nuit
La fatigue ne s'invite pas que sur les longs trajets : après une longue journée de travail, en rentrant chez soi, un soir d'hiver, il est tout à fait possible d'avoir des somnolences. Le cerveau identifie la nuit au sommeil, c'est l'horloge naturelle. Quand vous conduisez de nuit, peu importe l'heure, soyez vigilant sur votre état de fatigue. Pour les longs trajets, c'est l’arrêt obligatoire toutes les deux heures et avant si on ressent de la fatigue. N'hésitez pas à ouvrir votre fenêtre, l'hiver, c'est l'un des meilleurs stimulants.