En Europe, les chiffres du marché de l'automobile en mai et en juin sont rassurants. On aimerait vous dire qu'ils sont bons, mais rassurants, c'est déjà un progrès après des années de marasme. Le monde de l'automobile va mieux et on remarque même qu'il connaît des évolutions profondes, attendues depuis longtemps, qui, hier encore, semblaient être des tendances. Aujourd'hui, le bon vieux diesel a cédé face au parc électrique, c'est un événement sur le marché du neuf que l'on pourrait qualifier d'historique.
Pour le reste, le nombre des immatriculations pour le mois de juin est même à deux chiffres avec une augmentation de 17,8 % sur le marché européen. Bref, on fait le point sur un marché automobile qui semble marcher sur les pas de Dante, de l'enfer à un nouveau paradis ? Pour l'instant, c'est un purgatoire et cela satisfait tout le monde...
Le diesel, terrassé par l'électrique
Le diesel, la fierté de l'industrie automobile française du 20e siècle, a finalement été jeté au pilori, du fait de son coût environnemental. Comme souvent, les grands discours ont eu moins d'impact que la réalité du portefeuille : le prix à la pompe du diesel a petit à petit érode son image auprès des automobilistes français. Au fil du temps, l'essence, puis les hybrides ont effacé le diesel et c'est, aujourd’hui, le tour de l'électrique de dépasser les ventes de diesel en Europe. Ce n'est pas rien, c'est le nouveau monde qui dépasse l'ancien, même si ce dernier reste encore vivace. Le témoin est passé et nous verrons si les mois à venir viennent corroborer les chiffres du mois de juin 2023 :
- 15,1 % de ventes de voitures électriques
- 13,4 % du diesel
Évidemment, l'essence reste l’écrasante majorité des ventes, devant l’hybride, puis, désormais, l’électrique et enfin le diesel. Ce qui est interposant, c'est également la progression des véhicules électriques depuis un an : en effet, les ventes ont augmenté de 66,2 % depuis juin 2022 ! Ce sont pratiquement 160 000 voitures électriques vendues. La palme revient au Pays-Bas qui bat tous les records sur le vieux continent.
L'hybride rattrape l'essence
C'est une autre leçon et, celle-ci, plus étonnante que le déclin du diesel : les voitures hybrides grignotent peu à peu le retard sur les modèles essences. C'est l'attrait des acheteurs pour les voitures hybrides qui a accéléré ce phénomène. Là encore, on parle d'une croissance à deux chiffres sur les douze derniers mois avec une augmentation de 11 %. Après, c'est tout simplement de la logique. Si les acheteurs de véhicules neufs achètent plus d'électriques et d'hybrides, que le diesel est en recul depuis plusieurs années, ce sont les modèles essences qui trinquent : en un an la vente de véhicules essence est passé de 38,5 % à 36,3 %. Pour les hybrides, les ventes ont explosé : 32,4 % par rapport à janvier 2022.
Les pays européens où la progression a été la plus importante sont les suivants :
- L’Allemagne + 59,1 %
- Italie + 29.9 %
- France + 27.9 %
- Espagne + 22.7 %
Les hybrides : un succès en trompe-l'œil
L'augmentation de 13,4 % en un an cache une réalité complexe puisque les pays d'Europe n'ont pas tous la même appétence pour les modèles hybrides. La France et l’Espagne ; avec une progression respective de 46,9 et 51,7, sont les marchés les plus réceptifs à l’hybride. C'est tout le contraire, notamment en Allemagne où l'hybride perd même des parts de marché en passant de 8,2 à 7,9 %. Est-ce simplement conjoncturel ou une tendance du marché ? Il sera nécessaire d'analyser les chiffres du troisième trimestre pour confirmer ou infirmer cette tendance.
Les ventes des voitures neuves en 2023 : Plus que l'espoir, des chiffres !
Avec une hausse de 16,32 % entre janvier et mai 2023 en comparaison avec la même période en 2022, les chiffres semblent conforter les constructeurs dans un optimiste certain. Néanmoins, le retour d'une croissance solide, c'est aussi une conséquence de la chute des ventes pendant et après la pandémie. On pourrait donc parler d'un rattrapage, mais ce serait oublier que les incertitudes sont grandes et que l'inflation n'épargne pas les consommateurs, pas plus qu'elle n'épargne les constructeurs.
C'est donc un rebond consolidé sur plusieurs mois qui intervient en pleine crise inflationniste : la satisfaction du secteur n'est donc pas volée. Renault et Volkswagen profitent de cette belle éclaircie avec une amélioration de 18,02% et 21,67% de leurs ventes par rapport à mai dernier, mais que dire d'Alfa Roméo et Maserati qui peuvent se prévaloir d'un chiffre fou : 153,61% et +100% sur un an !
Par contre, côté allemand, Daimler et BMW connaissent un léger mieux, mais sont loin de la concurrence.
Le marché du neuf va mieux et c'est une bonne nouvelle pour tous les acheteurs, car la vente de véhicule d'occasion devrait aussi en profiter avec plus d'opportunités. Alors, n'hésitez pas à découvrir tous les Vo disponibles dans nos agences !