C'est le mois d'avril, le mois où les heureux propriétaires d'un cabriolet passent le temps à ouvrir et à fermer leur hard Top, entre un rayon de soleil et une généreuse giboulée. L'adage « en avril ne te découvre pas d'un fil » est aussi un bon conseil pour les automobilistes. Les news du mois, c'est la victoire des constructeurs allemands sur l'Union européenne, les canulars du 1er avril et on vous présente un nouvel acteur qui vient proposer son van néo-rétro...
Morris JE renaît des cendres
Si vous ne connaissez pas cette marque anglaise, personne ne vous en voudra. Dans chaque pays, on peut trouver un utilitaire qui a marqué son époque. En France, on parlait de l'Estafette comme si ce modèle de Renault était devenu un nom commun. Le Morris J-Type était le roi des utilitaires au Royaume de feu sa Majesté. Le constructeur est né en 1924 et disparaîtra en 1968 quand il fusionnera avec Leyland Motor Corporation. En résumé, le nom Morris Commercial va disparaître jusqu’en 2019. En effet, c'est au cours de cette année qu'on apprend que le constructeur est en pleine levée de fonds pour revenir à la vie.
La mode néo-rétro cartonne et la presse auto a fait état de nombreux projets de renaissance d'anciens constructeurs tombés dans l'oubli. Pourtant, cette fois, Morris Commercial a trouvé les fonds pour lancer un nouveau modèle d'utilitaire électrique dont le design évoque, sans aucun doute, le J-Type de 1949.
Clairement, le « fils de » est bien né avec une bouille incroyable qui évoque les voitures des dessins animés pour les enfants. Forcément électrique, doté d'un châssis aluminium, capable d’embarquer jusqu'à une tonne de matériels pour une capacité d’accueil de 2,4 mètres de longueur : c'est l'idéal pour parcourir ce que les urbanistes appellent le « dernier km » qui sera de moins en moins accessible aux voitures polluantes.
Le prix, autour des 68 000 euros, va sans doute faire grincer des dents, mais la commercialisation en France n'est pas pour tout de suite. Morris Commercial prévoit la production de 1 000 exemplaires de son utilitaire par an pour attaquer ce marché de niche.
1er avril : les poissons d'avril du monde de l'automobile
Le poison d'avril est une tradition que le monde de l'automobile apprécie. Si le but est d'amuser la galerie, le poison peut parfois se retourner contre son créateur : Volkswagen s'est fait prendre la main dans le sac, l'année dernière, en diffusant une fausse information aux médias qui l'ont publié partout dans le monde. Ces derniers se font faits abuser et ont démoli le constructeur allemand en l'accusant d'avoir profité de cette fête sympathique pour se faire de la pub. Le poison d'avril, c'est aussi une façon de dire certaines choses en se cachant derrière l'humour... On n'ira pas aussi loin avec le poisson d'avril d'un confrère annonçant que les Dacias étaient vendues à moitié prix chez un hard discounter. Dacia, tous les ans, est l'objet d'un poisson d'avril l'associant à une marque discount. Finalement, peut-on dire que le constructeur roumain a du mal à se libérer de cette image de voitures discount malgré ses records de vente ?
Autre exemple, avec cette news sur les seniors : la file de gauche des autoroutes interdites aux seniors ! C'est évidemment un poisson d'avril, mais qui n'y verrait pas une pique sur la conduite de nos aînés sur les autoroutes de l'hexagone ? Et on finit par une annonce étonnante. Du côté d’Andorre, les chutes de neige ont causé quelques accidents, dont celui d'un bateau...
Le 1er avril, soyez prudent, le poisson d'avril n'est pas forcément là où on le pense !
Interdiction des voitures thermiques en 2035 : l'Allemagne obtient gain de cause !
Nul besoin d'être Cassandre pour deviner que l'annonce originelle de l’Union européenne était bien trop radicale et décalée de la réalité pour qu'elle ne soit pas amendée pour être votée. L’idéologie au sein de l'Union fait peu de poids face au pragmatisme allemand et de ses alliées : l’Italie, la Bulgarie et la Pologne. L’interdiction de la vente de véhicules neufs à moteur thermique dans l'UE ne pouvait pas résister au lobbying des constructeurs. En France, on peut se scandaliser de ce retournement de l’Allemagne, mais on évoque moins le fait que la France est à ses côtés pour faire voter une clause de réexamen en 2026 pour adapter la loi si besoin est... La décarbonation du parc automobile européen est essentielle, mais il semblerait que le tout électrique soit de moins en moins crédible comme solution unique. Le texte a bien entériné l'interdiction de la vente des moteurs thermiques essences, diesels et hybrides, mais une exception devrait être votée dans une loi complémentaire. En effet, cette dernière autorisera les moteurs à combustion à condition qui'ls utilisent exclusivement des carburants neutres en termes d'émissions de CO2. Cette interdiction annoncée en grande pompe n'a pas fini de faire couler de l'encre.